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GENERATION

Génération :
Celle d'avant n'avait rien compris. Celle d'après est incapable.
Rien de neuf sous le ciel pollué de notre Terre mère, sinon la pollution, justement !

La génération d'aujourd'hui accable la génération d'hier, en rendant responsables les parents du désarroi de leurs enfants. Ceux qui arrivent aux manettes aujourd'hui demandent des comptes à ceux d'hier, sur la dégradation du climat, des conditions de vie, des changements sociaux, des bouleversements sociétaux.

Quid de l'avenir de leurs enfants ?

- "Hé, les anciens ! Qu'avez-vous fait du destin de l'humanité ? De notre retraite ? De ce que l'on mangera ? Des partages équitables des richesses ? Des migrations économiques, politiques, climatiques ou religieuses ? Des avantages acquis de la fonction publique ? Des pré-carrés ?"
C'est comme ça de génération en génération : la précédente était nulle, la suivante n'est pas prête et n'est pas capable de faire face à la tâche qui l'attend.

Tout ça ne change pas, depuis que le monde est monde et que la France est France dans ce monde désormais mondialisé.

Ce qui change, c'est la rapidité à laquelle circulent les informations et les désinformations.

Ce qui ne change pas, c'est la certitude que chacun a d'avoir raison contre l'autre.

Ce qui change, c'est l'exacerbation exponentielle des idées et de leurs contraires, la violence de leurs expressions et l'intolérance croissante des communautés qui composent la Nation.

Ce qui ne change pas, c'est la revendication des droits, l'adhésion à la laïcité comme fondement de notre démocratie et de notre République, mais avec chacun ses réserves et son interprétation. La laïcité d'un musulman n'a rien à voir avec celle d'un catholique, et les deux n'ont guère de similitude avec la conception d'un républicain athée. 

Ce qui change, c'est l'absence de devoirs face aux droits, c'est l'absence d'exigence commune, de vision de l'intérêt commun et supérieur de la France. 

Ce qui ne change pas, c'est une France jamais contente, toujours insatisfaite de ce qu'elle a, de ce qu'elle est mais qui n'accepte aucune remise en cause, aucune réforme. Une France qui, tous les cinq ans, élit un Président pour le honnir six mois plus tard, rêvant de rejouer le 21 janvier 1793 avec chaque nouvelle tête.

Ce qui change, c'est la radicalisation, la violence de propos libérés, incontrôlés, incontrôlables et impunis. C'est l'insulte, l'anathème, les vomissures et la banalisation de la haine.

Ce qui ne change pas, c'est un monde qui avance, malgré tout, avec des soubresauts, des crises, des poussées de fièvre et des rétablissements spectaculaires.

Ce qui change, c'est le désespoir ressenti, avéré, la désespérance, comme si cette génération n'avait pas confiance en elle.

- "OK, Boomer ! Garde tes réflexions pour toi et fous-nous la paix."

 

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