Et maintenant, on gifle le Président de la République !

Depuis quelques années, quelques décennies peut-être, l'atmosphère et le climat politique se dégradent inexorablement en France. Cela va de paire avec la déliquescence de la société. Un constat accablant tant on entend parler des maires et autres élus locaux insultés, agressés et même frappés.

Une escalade inquiétante des incivilités dans la société, du rejet de l'autorité quelle qu'elle soit. l'avènement d'un individualisme forcené, de la revendication violente de droits sans jamais envisager aucun devoir, de plus de libertés sans contrepartie, de liberté individuelle au détriment du respect de la liberté des autres. 

Une perte de tous repaires, semble se profiler. C'est un problème culturel et de culture générale, un problème d'éducation autant que d'instruction. Une démission des parents qui amène des jeunes à s'instruire entre eux, sur les réseaux sociaux. Une méconnaissance, sinon un abandon total des valeurs républicaines. 

Tout commence à l'école où des parents fâchés que leurs enfants aient eu une note ou une remarque qui ne leur convient pas agressent furieusement le professeur fautif. 

On frappe les professeurs, on agresse les caissières dans les supermarchés, les agents de la CAF ou de Pôle Emploi, on caillasse la police et les pompiers, on insulte les chauffeurs de bus, on agresses les élus, on égorge un professeur et on gifle un Président de la République.

Ce qui semble dominer, en ce moment et emporter toute réflexion et toute raison, c'est le sentiment d'impunité, l'envie farouche de faire parler de soi, d'avoir sa minute de gloire, de faire le buzz sur BFM TV ou sur les réseaux sociaux.

Qui sait encore le rôle des élus, d'un Maire et d'un Conseil municipal ? Qui sait aujourd'hui les attributions d'un Conseil départemental ou régional ? A quoi sert un député ? Qu'est-ce qu'un sénateur, le pouvoir législatif, l'Assemblée Nationale, le Sénat ou le Congrès ? Qui sait, aujourd'hui, l'importance du vote, des élections et du débat démocratique ? Qui connait la réalité de la séparation des pouvoirs entre l'exécutif et le législatif ?

Même la presse, qui est un contre-pouvoir indispensable en démocratie, a une part de responsabilité dans ce délitement quand elle titre sur le nom du Président de la République : "Macron au Mali" ou "Macron giflé par un homme en colère" !

Quand on parle du chef de l'état, on parle de la France, de la fonction du Président de la République et on ne dit pas Macron, mais Le Président Macron, ou Monsieur le Président, ou le Président de la République.

On ne hèle pas :" Hé, Macron !" .

On n'interpelle pas, on sollicite respectueusement, sinon, comment s'étonner que le premier bas-de-plafond venu s'estime autorisé à gifler celui qu'il considère, à l'instar de la presse, comme n'importe quel quidam.

Respecter le Président de la République, c'est respecter la France, sa République et ses institutions.

Il faut répéter les bases, dès l'enfance, à la maison, dans les familles, à l'école, à la télévision et dans les journaux. 

Les valeurs de la Républiques ne sont pas négociables et s'imposent à tous et toutes, tout le temps.

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