Sur les chemins noirs

Je ne m'étendrai pas trop, pour une fois, en propos dithyrambiques que mérite pourtant ce film de Denis Imbert.

Je vous dirai juste que la bande son de  Wouter Dewit est envoutante, douce, ni trop présente ni trop discrète. Elle souligne, éclaire le long poème qu'est ce film.

C'est à pied, sur les chemins noirs,  un voyage de rédemption philosophique et de reconstruction autant physique qu'intérieure, qu'effectue Pierre à travers la France, après avoir frôlé la mort. Il parcourt sa diagonale folle depuis le massif du Mercantour jusqu'au pied du Mont St Michel, 1300 kms.

Le personnage de Pierre (alias Sylvain Tesson) est sublimement interprété par Jean Dujardin. 

Sublimement et subtilement, tout en finesse, douceur et force. Le film est servi par le texte riche, épique et sans concession de Sylvain Tesson dit en voix "Off" par l'acteur.

-"J'ai pris cinquante ans en huit mètres" nous dit-il, pour expliquer son irrépressible envie de partir à la reconquête de sa vie.

Des images et des paysages somptueux.

J'arrête là, tout ce que je pourrai rajouter sera de trop et surement pas à la hauteur.

ALLEZ-Y ! C'est tout.

Jean Dujardin, un Pierre génial, attachant et convainquant ;

Un texte remarquable de Sylvain Tesson ;

Une Musique juste et merveilleuse de Wouter Dewit ;

Et un Denis Imbert vachement couillu pour oser s'attaquer à un film qui nous montre un mec seul traversant la France à pied et réussissant à nous scotcher sur nos sièges pendant deux heures sans que jamais, à aucun moment, on ne s'ennuie.

 

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